Les arts martiaux chinois internes (nei jia) ou le principe de l’« agir par le non-agir » (« wu wei ») :
taïchi chuan, hsing i, bagua zhang, yi quan
lexique des termes chinois fréquemment utilisés dans la pratique des arts martiaux internes
Le taïchi chuan (taiji quan en pinyin), dont les origines remontent à -500 av JC, signifie littéralement « boxe du faîte suprême » ou « boxe de l’ombre ». C’est un art martial interne, c’est à dire qu’il privilégie la souplesse sur la force, fondé sur la lenteur du mouvement et qui s’exécute à mains nues ou avec armes. Chaque mouvement de la forme (série de mouvements enchaînés les uns après les autres) correspond à une application martiale qu’il est possible d’étudier seul ou avec partenaire en tuishou, qui signifie littéralement « mains collantes ». Il existe une centaine de mouvements : parer, presser, pousser, tirer ou « le serpent rampe », « la grue blanche déploie ses ailes »… Ces mouvements sont enchaînés harmonieusement dans des séquences plus ou moins longues. Le taïchi chuan peut être pratiqué pour sa dimension martiale, mais reste avant tout un art de bien-être accessible à tous. Le taïchi chuan est souvent défini comme « une méditation en mouvement », il s’agit d’atteindre un état de tranquillité intérieure tout en étant en mouvement.
Il existe 5 grands styles de taïchi chuan : yang (le plus répandu), chen, wu, sun et hao. Chacun de ces styles comprend plusieurs dizaines de courants et d’écoles qui ont chacun à leur tour leurs spécificités propres.
Le hsing i (ou xingyi quan) qui signifie « poing de la forme et de l’intention », se pratique en ligne et se caractérise par des mouvements explosifs percutants (« fa jing »). Il recouvre l’étude des 5 éléments de l’acupuncture (eau, bois, feu, terre, métal) et se pratique à mains nues ou avec armes, seul ou avec partenaire.
Le bagua zhang (ou pakua chang), littéralement « paume des 8 trigrammes », est une forme circulaire où l’on se déplace autour d’un point, comme la terre tourne autour du soleil. Dans le bagua zhang, la paume de la main, par rapport au poing fermé, est un élément déterminant de la pratique. Le bagua est né de l’observation des phénomènes astronomiques de révolution, de rotation et de pivot.
Le yi quan ou « voie de l’harmonie du corps et de l’esprit », appelé aussi dacheng quan, n’a pas de formes pré-établies, à la différence des autres arts martiaux chinois internes.
Sa pratique prône que l’esprit et son émanation, l’intention (yi), modèlent et dirigent le corps. Créé dans les années 1920, le yiquan est un art martial où l’on pratique la méditation en posture, les mouvements lents et en douceur, avant de pouvoir les utiliser avec explosivité. A terme par cette pratique on maîtrise le hun yuan li ou force multi-directionnelle, utilisé en combat libre à mains nues et le tuishou (poussées des mains). Le yiquan englobe l’aspect forme et bien-être, le yang sheng zhuang (postures pour cultiver la vie) et l’aspect combat.
Un de ses courants est le taiki ken, implanté au Japon.